Le cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme : il touche en France environ 1 femme sur 9 et se développe. En France, en 2011, on estime à 53 000 le nombre de nouveaux cas de cancer du sein pris en charge. S’il est dépisté à un stade précoce, la survie à 5 ans est de 99%. L’âge moyen au diagnostic est de  63 ans et près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans.

On observe ces dernières années une augmentation du nombre de nouveaux cas mais à l’inverse on constate une baisse du nombre des décès par cancer.

L’augmentation du nombre des cas est en partie lié à l’organisation des campagnes de dépistages et la durée de survie par l’amélioration de l’efficacité des traitements.

Le cancer du sein est possible chez l’homme mais extrêmement rare. En cas de cancer du sein chez l’homme on doit suspecter une origine génétique.

Les facteurs de risque

Les symptomes

Les types de cancer du sein

Les stades du cancer du sein

Préservation de la fertilité

    Le cancer du sein est le développement incontrôlé de cellules mammaires. Il s’agit d’une maladie dans laquelle les cellules malignes (cancéreuses) se forment dans les tissus du sein. Il peut varier d’une femme à une autre, en fonction de l’âge et même du type de cellules à l’intérieur des tumeurs.

    Le cancer est le résultat de mutations ou anomalies dans les gènes responsables du contrôle de la croissance des cellules et de les conserver en bonne santé. Normalement, les cellules de notre organisme sont remplacées selon un processus ordonné de croissance cellulaire : de nouvelles cellules saines viennent remplacer les vieilles cellules qui meurent. De temps en temps, des mutations peuvent « activer » certains gènes et en « désactiver » d’autres dans une cellule. Des cellules modifiées peuvent acquérir la capacité de se diviser de manière incontrôlée et désordonnée, générant d’autres cellules semblables à celles qui forment une tumeur.

    On considère que 5 à 10 % des cancers résultent d’une anomalie héritée du père ou de la mère. Environ 90 % des cancers du sein sont dus à des anomalies génétiques qui surviennent en raison du processus de vieillissement et des contraintes de la vie en général.

    L’apparition d’un cancer du sein peut être favorisée par différents facteurs. Il existe des facteurs externes liés à l’environnement, le mode de vie et des facteurs de risques internes liés à l’individu et à la génétique.

    Les quatre principaux facteurs de risque de cancer du sein sont :

    • l’âge
    • les antécédents personnels de cancer du sein
    • les antécédents familiaux de cancer du sein
    • les prédispositions génétiques au cancer du sein

    D’autres facteurs ont également été identifiés, ce sont :

    • l’exposition de l’organisme aux hormones
    • la consommation de tabac
    • la consommation d’alcool et le surpoids

    Le fait de présenter des facteurs de risques ne veut pas forcément dire que l’on va développer la maladie. A l’inverse, il est possible qu’une personne n’ayant aucun facteur de risque développe un cancer.

    Les symptômes listés ci-dessous ne signifient pas nécessairement qu’il s’agisse d’un cancer du sein. Mais si c’est le cas, il est important de le détecter le plus tôt possible. Il est donc recommandé de demander un avis médical dès que l’on repère une anomalie. Il ne faut pas attendre et ne négliger aucun signe inhabituel.

  • Un nodule dans un sein

    Un nodule ou une masse dans un sein peut être le signe d’un cancer du sein. Cette masse, en général non douloureuse, est le plus souvent de consistance dure et présente des contours irréguliers. Elle apparaît par ailleurs comme « fixée » dans le sein.

  • Des ganglions durs au niveau de l’aisselle

    Une ou plusieurs masse(s) dures à l’aisselle signifient parfois qu’un cancer du sein s’est propagé aux ganglions axillaires. Les ganglions restent toutefois indolores.

  • Des modifications de la peau du sein et du mamelon

    La peau du sein peut devenir capitonnée (et prendre l’aspect d’une peau d’orange) ou plissée.
    Le mamelon peut pointer vers l’intérieur, alors qu’habituellement, il est dirigé vers l’extérieur.
    Le sein peut se déformer et perdre de son galbe, des rides peuvent apparaître.
    La peau du sein peut être rouge, écorchée (ulcérée), recouverte de croûtes et celle du mamelon peut se mettre à peler.
    Un écoulement d’un seul mamelon peut être le signe de cancer du sein, en particulier s’il se manifeste sans qu’il n’y ait de compression du mamelon et s’il contient du sang ou s’il est verdâtre.

  • Un changement de la taille ou de la forme du sein

    Une rougeur, un oedème et une chaleur importante au niveau du sein peuvent être le signe d’un cancer du sein inflammatoire.

  • Les autres symptômes

    Si le cancer n’est pas diagnostiqué dès l’apparition des premiers symptômes, la tumeur peut grossir et se propager vers d’autres parties du corps, entraînant ainsi d’autres symptômes dits plus tardifs, tels que :

    • des douleurs osseuses
    • des nausées, une perte d’appétit, une perte de poids et une jaunisse
    • un essoufflement, une toux et une accumulation de liquide autour des poumons (épanchement pleural)
    • des maux de tête, une vision double et une faiblesse musculaire

    Il existe différents types de cancer du sein et certains sont plus courants que d’autres. Le fait d’identifier votre type vous aidera à prendre des décisions avec votre médecin en termes de traitement et de thérapie.

  • Carcinome canalaire infiltrant (CCI)

    Il s’agit là du type de cancer du sein le plus courant et il représente 80 % des tumeurs malignes. Sur les mammographies, ces lésions ont un aspect stellaire (en forme d’étoile) ou de zone bien circonscrite (forme ronde). Les lésions stellaires ont généralement un moins bon pronostic.

  • Carcinome lobulaire infiltrant (CLI)

    Ce type de cancer du sein se manifeste comme un vague épaississement de la glande mammaire. Il représente 5 % de tous les diagnostics. Ces tumeurs, souvent positives aux récepteurs d’œstrogènes et de progestérone, réagissent bien à l’hormonothérapie.

  • Carcinomes canalaires in situ (CCIS)

    Ce type de cancer est développé dans les canaux galactophoriques, les cellules tumorales ne dépassent pas la membrane basale des canaux ce qui rend extrêmement rare la dissémination aux ganglions. Ils se présentent sous forme de microcalcifications le plus souvent disséminées ou regroupées en foyer.

    La détermination du stade de votre cancer du sein est essentielle pour prévoir le traitement et comprendre quel est le résultat le plus probable. Si on vous a diagnostiqué un cancer du sein, le médecin décidera des tests supplémentaires qu’il peut être utile de faire pour savoir si la maladie s’est disséminée à l’extérieur du sein.

  • À propos des stades

    Le stade du cancer, est défini par la classification TNM qui prend en compte la taille de la tumeur (T), la dissémination du cancer vers les ganglions lymphatiques (N) et la présence ou non de métastases (M).
    Afin de définir le stade du cancer, le médecin vous posera des questions sur les signes mammaires que vous pourriez avoir remarqués (écoulement mamelonnaire, retraction cutanée, inflammation), vous fera un examen physique minutieux et examinera tous les examens antérieurs de même que les résultats de la biopsie de la tumeur ou de la région suspecte.
    Des examens complémentaires, comme des radiographies ou des prises de sang, seront peut-être nécessaires. En général, on ne connaît bien le stade qu’après l’intervention visant à éliminer la tumeur du sein et à prélever un échantillon des ganglions lymphatiques sous les aisselles.
    La définition du stade du cancer du sein est une affaire compliquée et le système de classification change parfois au fur et à mesure de l’avancée des connaissances sur le cancer du sein.

    À la fin de l’intervention, votre médecin est en mesure de déterminer le stade de votre cancer. Les chiffres les moins élevés indiquent des stades plus précoces du cancer, tandis que les chiffres plus élevés reflètent un cancer à stade avancé.

  • Stade T

    T0 la tumeur n’est pas palpable ou fait moins de 1cm.
    T1 la tumeur fait moins de 2cm.
    T2 la tumeur fait de 2 à 5cm.
    T3 la tumeur fait plus de 5cm.
    T4 la tumeur envahit la peau et/ou le muscle pectoral.

  • Stade N

    N0 pas de ganglion palpable ou envahi.
    N1 présence d’une adénopathie suspecte.
    N2 plusieurs adénopathies envahies.
    Nx statut ganglionnaire inconnu.

  • Stade M

    M0 absence de métastase à distance.
    M1 présence de métastase (poumon, os, foie, cerveau).
    Mx statut métastatique inconnu.

    Les progrès accomplis dans les domaines de la procréation assistée et de la préservation de la fertilité font en sorte que les patients atteints d’un cancer qui envisagent de devenir parents et souhaitent préserver leur fertilité ne se retrouvent plus sans solution. Celles-ci s’offrent tant aux patients qui s’apprêtent à subir des traitements qu’à ceux qui ont terminé leurs traitements.

    Pour vous assurer le plus grand choix possible en matière de préservation de la fertilité, il importe de faire connaître vos attentes à votre médecin et d’envisager avec lui les différentes possibilités avant le début des traitements.

    L’Établissement Rennais du Sein permet aux patientes traitées de préserver au mieux leur fertilité.
    Une consultation spécifique auprès d’un gynécologue expert en fertilité sera organisée avant de démarrer les traitements.
    Un avis vous sera ainsi proposé. Ainsi toutes les possibilités techniques seront envisagées et celles-ci seront adaptées à votre situation.

    Les techniques actuellement disponibles sont la congélation d’ovule, la congélation d’embryons et enfin la congélation de tissu ovarien.